Créer un univers post-Salem est une idée intéressante : l’Inquisition est tout ce qu’on imagine de ce que doit être une Inquisition, c’est-à-dire inhumaine, atroce et jamais en faveur du prévenu. (Il y a quelques années, j’ai découvert qu’une des méthodes utilisées par les chasseurs de sorcières était de jeter la présumée sorcière dans un trou d’eau profond. Si elle se noyait, elle était innocente et son âme était accueillie au Ciel. Si elle flottait, elle était coupable et on la brûlait. C’est une méthode qu’on pourrait qualifier de gagnant/gagnant du point de vue de l’inquisiteur, pas de celui de la victime innocente.) Malheureusement, il s’agit du seul point positif que je retiens de cette lecture.
Élevée dans un couvent jusqu’à ses dix-sept ans, je peux concevoir qu’on ne soit pas préparée aux dures réalités de la vie réelle. Mais ça n’empêche pas de faire preuve d’un minimum d’intelligence et de bon sens. L’héroïne est agaçante et selon moi, pas du tout attachante. L’inévitable histoire d’amour tombe comme un cheveu sur la soupe. L’édition de poche fait plus de six cents pages : il y a de nombreuses péripéties, quelques personnages intéressants et les classiques de ce genre d’histoire… mais rien à faire, la sauce ne prend pas. En fin de livre, on peut lire les deux premières pages du tome suivant : je ne l’ai pas fait et je n’ai aucune intention de l’acheter, j’ai suffisamment souffert pour arriver au bout de ce roman…