
Si j’avais un style lapidaire, j’écrirais juste « Je n’ai pas aimé » et j’en resterais là…
Sauf que ce serait quand même injuste pour l’auteur (que je ne connaissais pas) et que ça pourrait paraître arbitraire…
Un certain nombre d’individus décident de passer quelques jours dans une baraque isolée et réputée hantée.
En ce qui concerne les histoires d’horreur, c’est un début classique. Entendons-nous bien, je n’ai rien contre les classiques bien au contraire. Je suis fascinée et très admirative du nombre de romans qui partent de ce principe et qui réussissent à se développer dans des directions inattendues ou non, mais qui font peur. De mémoire, il y a Maison hantée de Shirley Jackson ou encore Hanté de James Herbert.
Dans Le Manoir, l’auteur rassemble six étudiants caricaturaux, trois garçons (le quaterback, le mec bien, le geek) , trois filles (la cheerleader, la fille bien, la gothique), qui décident de passer le weekend d’Halloween dans une baraque isolée à la réputation douteuse. Le début ressemble au synopsis d’un mauvais film d’horreur pour adolescents, j’en avais parfaitement conscience quand j’ai acheté ce livre.
Mais, je suis très bon public et j’ai une affection particulière pour les histoires d’horreur. En plus, l’éditeur parle de l’auteur comme « un maître français du suspense (qui) détourne avec brio les codes du fantastique » et dans ma grande naïveté, je lui ai fait confiance. J’aurais pas dû.
Une histoire originale est toujours un plaisir. Ce n’est pas original, c’est invraisemblable. Il y a des poupées, pourquoi pas. Un savant fou, admettons. Une secte d’adorateurs de Satan, ça commence à faire beaucoup. Quand à la fin, je n’ai pas d’autres mots pour la qualifier que « bof ».
Le manque d’originalité d’une histoire peut ne pas trop lui porter préjudice si c’est bien écrit. C’est pas bien écrit.
Les traits d’humour peuvent faire passer un bon moment : des répliques ironiques et drôles peuvent repêcher une histoire. C’est pas drôle.
Des personnages attachants et bien travaillés éveillent souvent l’intérêt. Ils sont caricaturaux et l’une d’elle est particulièrement idiote (et non, je ne parle pas de la cheerleader).
J’ai fait quelques recherches sur l’auteur : il a une cinquantaine d’années. En m’efforçant ce weekend à finir ce livre, j’avais l’impression de lire un texte écrit par un adolescent, pas très adroit.
Donc, j’ai pas aimé et je ne recommande pas.