Vive les livres !

Il ne se passe pas un jour sans que j’ai un livre entre les mains. Depuis quelques années, j’ai aussi une tablette de lecture. J’adore ma tablette parce qu’en voyage elle me permet d’emporter un grand nombre de livres, mais je préfère les vrais. Je ne connais rien de meilleur pour le moral que de passer un long moment à flâner dans les rayons d’une librairie, regarder les couvertures, lire les résumés, hésiter entre deux ou trois romans et parfois craquer et les prendre tous. Ouvrir un livre, découvrir un univers, apprendre de nouvelles chose… Je comprends les raisons qui motivent le confinement, mais pour moi, un livre est un objet de première nécessité.

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Il n’est pas question de jeans dans cet article, mais de la surprise que j’ai eu ce matin de recevoir une notification de WordPress m’informant que j’avais publié 500 articles sur mon blog. On pourrait me dire que 500 articles en 5 ans, ça ne fait pas une moyenne bien impressionnante. Mais sachant que j’ai presque abandonné ce blog en 2016, je suis fière de moi : j’ai fait des progrès en dessin et en peinture, je réalise plus de choses de façon spontanée alors qu’avant j’étais une fervente pratiquante de la procrastination. Je pense que je suis bien partie pour les prochains 500 articles, en espérant que je continuerais à intéresser des gens. J’en profite pour remercier tous ceux qui passant sur mon blog me laissent des J’aime et des commentaires : ça m’encourage à persévérer, alors un grand merci à vous, visiteurs fidèles ou ponctuels…

Le Monde d’Après (Extrait)

Une lumière atténuée par des bancs de brouillard filtrait par une grande fenêtre à petits carreaux, soulignant les contours fantomatiques de la scène qui se déroulait sous mes yeux. Une jeune femme assise de trois quarts dans un fauteuil à haut dossier. Je ne distinguais que la courbe de son visage et son oreille délicatement ourlée au lobe ornée d’une perle. Ses cheveux clairs étaient ramenés en chignon bas sur sa nuque. Elle portait une robe sombre qui semblait de coupe ancienne, tout comme la décoration de la pièce dans laquelle elle se trouvait me paraissait sortie d’un livre d’histoire. Elle ne paraissait pas avoir conscience de ma présence, concentrée sur une tâche que je ne parvenais pas à distinguer.

Je n’avais pas de point de comparaison, n’ayant pas eu le temps de grandir et d’engranger des images du Monde d’Avant, mais quelque chose clochait. Je n’osais pas m’avancer, mais je me décalais pour mieux voir l’inconnue. Elle tenait ce qui ressemblait à un petit tambour sur ses genoux et dans lequel elle piquait régulièrement une aiguille. Je compris qu’elle brodait, activité qui, pour ce que j’en savais, était désuète bien avant l’Évènement.

Elle avait des mains petites et blanches, aux longs doigts fins. Des mains charmantes, à l’exception de ses ongles : sales, noirs et ébréchés comme si leur propriétaire avait passé plusieurs heures à retourner la terre et n’avait pas jugé nécessaire de les nettoyer avant de se mettre à son ouvrage. Je me haussais sur la pointe des pieds pour avoir un meilleur point de vue sur le motif qu’elle brodait. Il était noir et je reconnus au bout de quelques instants la forme d’une araignée.

Je rabaissais les talons le plus silencieusement possible, la poitrine oppressée. Le seul bruit était celui d’une immense horloge dont le pendule découpait le temps avec un tic-tac sinistre. La femme leva son bras d’un coup sec et cassa le fil. Elle se mit à rire, un rire caquetant de vieille folle et leva le tambour à hauteur de son visage.

Je reculais, la main sur la poignée de la porte. L’araignée qu’elle venait de broder s’ébroua, grossit, passant d’une dimension à l’autre avec un bruit de déchirure. La robe de la femme se mit à grouiller et je réalisais avec horreur que ce que j’avais pris pour des motifs était une multitude d’araignées qui s’était tenue immobile le temps que la femme finisse leur sœur. Je claquais la porte et gardais la main accrochée à la poignée, redoutant de sentir cette dernière bouger.

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Y a des jours comme ça… de AGN

J’avoue… je l’ai fait.

J’ai non seulement écrit un livre, mais j’ai en plus eu l’audace de le publier via Amazon Kindle…

Je l’ai fait parce que mon histoire était enfin finie et que j’avais envie de la partager. Et mes personnages avaient envie de se lancer, pour voir si leurs répliques étaient aussi tordantes pour d’autres qu’elles le sont pour moi.

J’ai eu un commentaire qui m’a fait extrêmement plaisir : une de mes lectrices a parfaitement compris ce que j’avais voulu faire.

J’avais envie de raconter une histoire qui serait une grosse blague, du début à la fin, un hommage au film « Mais… qui a tué Harry ? » de Alfred Hitchcock et au roman « Malone et le cadavre en fuite » de Craig Rice :

Quand on se retrouve un matin, avec la gueule de bois, un cadavre dans son lit et la police à la porte d’entrée, vous reconnaîtrez que la journée s’annonce mal… alors oui, j’ai pu compter sur l’aide de mes voisins, mais entre leurs gaffes et ce satané cadavre qui était incapable de rester en place, ma journée a été plutôt compliquée : laissez-moi vous raconter…

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